A Madagasikara, toute manifestation de rue rime avec pillages, vandalisme ! Dans la journée du 25 septembre jusque tard dans la nuit pour reprendre dans la journée du 26 septembre, des saccages et de pillages suivis de destruction et parfois d’incendie ont semé la pagaille et la panique chez les victimes. Les dégâts se chiffrent à des milliards d’ariary. Propriétaires de magasins ou de chaîne de boutiques, d’unités de production et des particuliers se trouvent plongés dans le désarroi total. On ne sait pas vers qui se plaindre ! Drame national, dans les grandes villes du pays, on enregistre les mêmes cas. Ne voulant pas se laisser abattre, les victimes de vandalisme se lèvent et réparent ce qui pouvait l’être. La semaine passée, certains d’entre eux ont pu reprendre leurs activités en espérant vivement que le mal ne se reproduise plus !
Certes, le mal se retire du moins dans certaines localités ou villes mais l’esprit ravageur défiant les autorités demeure entier dans d’autres cas en prenant une autre apparence assimilée aux faits légaux. Dans la capitale de l’ancienne province de Diégo, des jeunes supposés des ‘foroches’ attaquèrent le site de l’université d’Antsiranana. Ils ont détruit et brûlé sans autre forme de procès. Selon des sources sur place, ces jeunes en furie auraient dénoncé les mesures visant de faire régner l’ordre et la discipline dans l’enceinte de l’université, entre autres relatives à l’occupation de la Cité universitaire. A Antananarivo, la Capitale, des perquisitions douteuses sèment la panique voire la terreur ! A notre connaissance, un public du commun des mortels peut-être profane des arcanes de la loi, une perquisition en bonne et due forme doit respecter un minimum de disposition légale. Elle exige la présentation au préalable d’un document émanant d’une autorité judiciaire habilitée à le faire. Une perquisition légale, si c’était le cas, n’autorise point les agents dépêchés sur place à faire systématiquement des casses et encore moins à faire main basse, à emporter des biens matériels notamment roulants ou autres se trouvant à l’intérieur du domaine perquisitionné. Ce qui s’était produit à Amboripotsy Talatamaty, dans l’enceinte du Groupe Sodiat, donnait l’allure d’un vandalisme caractérisé. A moins que les autorités qui les ont envoyés veuillent bien éclairer l’opinion qu’il s’agit bel et bien d’une perquisition autorisée et légale ! Et encore faut-il que lesdites autorités, sources des dossiers, aient l’obligeance de livrer des documents sans « ratures » ni « gommages » ! Autrement, on pourrait bien attaquer les dossiers présentés comme étant sujets à des vices de forme. En tout cas, on a assisté à du vandalisme pur et simple.
Le chef d’Etat-major général des Armées a bien voulu mettre en garde des dérives, des débordements par certains soldats qui se disent autorisés à perquisitionner. On espère qu’il veille au grain dans l’application de la discipline.
Ndrianaivo

                                                            
        

	
            
                                                            
        
                
                
                
                
                
                
                



